“Dieu créa l’homme à son image ; c’est à l’image de Dieu qu’il le créa.” (Genèse 1:27). Dans son commentaire de la Torah, Meir Simha Hacohen, le rabbin de la ville de Dvinsk, décédé en 1962, explique que l’image de Dieu qui est en chaque homme est le droit de pouvoir choisir.

L’histoire qu’a vécue Janek durant son enfance, pendant la Shoah, est avant tout, celle d’hommes qui ont dû faire des choix. C’est celle de son grand-père qui, grâce à sa sagesse et son sens des responsabilités, a conçu le plan qui a sauvé ses proches. Celle de son père qui, grâce à son intelligence et son ingéniosité, a su le réaliser. Celle du fils des voisins et de l’ami du grand-père, collaborateurs et initiateurs du plan, et c’est surtout l’histoire du lien extraordinaire et inattendu qui s’est tissé entre Janek, l’adolescent juif, et Léopold Von Krauss, Allemand de souche et patriote polonais.

Un homme se définit comme tel non par sa foi, sa religion ou le peuple auquel il appartient, mais par les choix qu’il fait au cours de sa vie. Telle est la leçon principale qu’il faut tirer des événements tragiques survenus pendant cette sombre période que fut la Seconde Guerre mondiale.

Né à Radom, le 13 décembre 1930, Janek Berkman traverse les évènements de la Seconde Guerre mondiale dans le village de Suchedniow, situé dans le district de Kielce en Pologne. En 1946, après le pogrome de Kielce, la famille fuit la Pologne. Ils vivent dans des camps de réfugiés en Allemagne. En septembre 1947, ils arrivent en France. En décembre 1972, Janek, sa femme Alice et leurs enfants immigrent en Israël, où ils s’installent définitivement.